Se protéger contre plusieurs cancers avec le vaccin contre le VPH
Si vous n’avez pas reçu le vaccin contre le VPH lorsque vous étiez jeune, il n’est peut-être pas trop tard pour vous faire vacciner et profiter de ses bienfaits.
Qu’est-ce que le VPH?
Le virus du papillome humain (VPH) se transmet facilement lors de tout type d’activité sexuelle (génitale, orale ou anale). On estime qu’au moins 75 % des personnes qui sont actives sexuellement auront une infection à VPH au cours de leur vie.
La plupart des infections à VPH ne causent pas ou très peu de symptômes. Certaines infections peuvent causer des verrues génitales (condylomes) qui sont difficiles à détecter, car elles sont très petites, plates ou situées à l’intérieur du corps. Pour toutes ces raisons, les personnes qui transmettent le virus à leur partenaire ne savent généralement pas qu’elles en sont porteuses.
Quels cancers sont attribuables au VPH?
La plupart des infections à VPH guérissent d’elles-mêmes, sans traitement. Toutefois, chez certaines personnes, l’infection peut persister et mener à un cancer.
Le VPH peut causer plusieurs types de cancer :
- cancer du col de l’utérus
- cancer de l’anus
- cancers de la vulve
- cancers du vagin
- cancers du pénis
- cancers de la gorge ou de la bouche
Le VPH est aussi en cause dans 90 % des cas de verrues génitales (condylomes) chez les hommes et les femmes.
Quels sont les types de vaccin contre le VPH?
Il existe plus d’une centaine de souches de VPH, mais seul un petit nombre cause le cancer ou les condylomes.
Au Canada, trois vaccins contre le VPH sont offerts. Ils diffèrent par le nombre de souches de VPH qui sont incluses dans le vaccin : l’un protège contre deux souches seulement (VPH2), le deuxième contre quatre souches (VPH4) et le dernier contre neuf souches (VPH9).
- Le vaccin VPH2 est indiqué en prévention du cancer du col de l’utérus.
- Les vaccins (VPH4 et VPH9) sont indiqués en prévention des verrues génitales et des cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus.
Est-il trop tard pour vous faire vacciner?
Idéalement, le vaccin contre le VPH devrait être administré avant les premiers contacts sexuels. Toutefois, comme le vaccin protège contre plusieurs souches, il est possible d’en tirer des bienfaits même si on le reçoit plus tard au cours de la vie. En effet, il peut offrir une protection contre des souches auxquelles vous n’auriez pas encore été exposées.
- Le vaccin VPH2 est indiqué chez les femmes âgées de 9 à 45 ans.
- Les vaccins VPH4 et VPH9 sont indiqués chez les femmes âgées de 9 à 45 ans et les hommes âgés de 9 à 26 ans.
Calendrier de vaccination, procédure et effets secondaires
Selon l’âge au moment de la première injection, deux ou trois doses du vaccin contre le VPH seront nécessaires pour obtenir une protection optimale. Toutes les injections doivent être reçues dans un délai maximal de six mois.
Le vaccin est administré dans le muscle de la partie supérieure du bras. Il peut entraîner de la douleur, une rougeur ou de l’enflure au site d’injection. On peut appliquer une crème anesthésiante ou une compresse froide sur le site d’injection ou prendre un antidouleur (acétaminophène ou ibuprofène) pour atténuer cet inconfort.
Certaines personnes peuvent avoir des effets indésirables légers, comme des maux de tête ou de la fièvre à la suite de l’injection. Ils disparaissent généralement en un ou deux jours.
Où se faire vacciner?
Le vaccin contre le VPH est offert aux filles et aux garçons d’âge scolaire par certaines provinces canadiennes dans le cadre des calendriers réguliers de vaccination. Il est aussi parfois offert à certains groupes plus âgés qui sont plus à risque de contracter le VPH. Il n’est pas offert gratuitement par toutes les provinces (il est gratuit au Québec pour certains groupes d'âge), mais les régimes privés d’assurances médicaments peuvent le rembourser en tout ou en partie.
Votre pharmacien peut offrir des services de vaccination sur place. Vous pourriez aussi vous faire vacciner dans un centre de soins communautaires, une clinique de vaccination ou une clinique médicale.
Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.