Les hautes saisons des allergies saisonnières
Les allergies saisonnières sont causées par le pollen de nombreuses plantes. On estime que 20 à 25 % des Canadiens en souffrent. Comme le pollen n’est produit par les plantes qu’à un moment précis de leur cycle de vie, on peut prédire le moment où il y en aura beaucoup dans l’air si on sait à quel pollen on est allergique. Poursuivez votre lecture pour découvrir si vos symptômes sont évocateurs d’une allergie saisonnière.
Qu’est-ce qui cause les allergies saisonnières?
Les allergies saisonnières sont principalement causées par le pollen qui est libéré par de nombreux arbres, graminées et plantes herbacées. Le pollen est une substance fine et poudreuse libérée par les plantes au moment de se reproduire.
Les grains de pollen sont minuscules et pratiquement invisibles à l’œil nu. Lorsqu’ils sont libérés par un arbre ou une plante, ils restent en suspension dans l’air pendant un certain temps. On peut alors les inhaler. Chez les personnes qui sont allergiques au pollen, une réaction allergique sera déclenchée et les symptômes d’allergies apparaîtront dans les heures suivant l’exposition.
Quelles plantes causent des allergies saisonnières?
De nombreux arbres libèrent du pollen qui peut causer des allergies saisonnières, notamment l’érable, le saule, le bouleau, le frêne, le pin, le chêne, l’orme, le peuplier et l’aulne.
Certaines espèces de ces arbres sont communes partout au Canada (sauf au Nunavut), alors que d’autres sont présentes dans certaines régions seulement. Par exemple, le bouleau blanc est présent dans toutes les provinces et territoires, mais l’érable de Douglas est surtout présent dans l’ouest du Canada alors que le frêne blanc est commun dans les provinces de l’est.
En plus de plusieurs graminées sauvages, les graminées utilisées couramment dans le gazon, comme l’herbe des Bermudes, l’ivraie et le pâturin, causent aussi des allergies saisonnières.
La plante herbacée qui cause le plus d’allergies saisonnières est présente partout au Canada et est la championne de la production de pollen. Il s’agit de l’herbe à poux. Un seul plant peut libérer plus d’un milliard de grains de pollen en une seule saison. Un Canadien sur cinq serait allergique au pollen de cette plante.
Quand commence la saison du pollen et combien de temps dure-t-elle?
Dans la plupart des provinces, il peut y avoir du pollen en suspension dans l’air dès que les arbres reprennent vie tôt au printemps jusqu’à ce que le gel tue les derniers plants d’herbe à poux à l’automne.
Le moment précis de la libération du pollen varie d’une plante à l’autre et d’une région à l’autre du Canada en raison des différences de climat. Dans les régions du Canada au climat plus doux, certains arbres peuvent libérer du pollen dès le mois de janvier ou février et l’herbe à poux peut encore produire du pollen en décembre, alors que dans les régions plus nordiques, la libération du pollen peut commencer plus tard ou durer moins longtemps.
Typiquement, on peut toutefois dire que :
- La saison du pollen des arbres commence tôt au printemps et s’étire jusqu’au début de l’été
- La saison du pollen de graminées commence à la fin du printemps et s’étire jusqu’en septembre
- La saison de l’herbe à poux commence au mois d’août et dure jusqu’aux gels.
La durée des allergies saisonnières dépend du pollen qui cause vos allergies. Si vous n’êtes allergiques qu’à une plante spécifique, vos symptômes seront limités à la période de libération de son pollen, par exemple en avril et mai pour certains arbres. Par contre, si vous êtes allergiques à plusieurs plantes, vos symptômes peuvent s’étirer sur plusieurs mois si leurs saisons se chevauchent ou peuvent revenir à plusieurs moments au cours de l’année.
Est-ce important de connaître quels pollens causent mes allergies ?
Si vos symptômes d’allergie sont légers, vous pouvez ne prendre un traitement que de façon ponctuelle quand vous en ressentez le besoin. Cependant, chez certaines personnes qui ont des allergies saisonnières très incommodantes ou qui souffrent d’asthme, on recommande de commencer le traitement le plus tôt possible, idéalement avant que les symptômes commencent.
On peut procéder par déduction pour savoir qu’on souffre d’allergies saisonnières, mais l’idéal est de passer des tests d’allergies pour identifier avec précision les pollens ou autres allergènes qui causent nos allergies. Avec cette information, il est possible de déterminer le moment habituel de la libération du pollen dans sa région, de mettre des mesures d'évitement en place au bon moment et de commencer le traitement avant que les symptômes ne viennent miner la qualité de vie.
Que faire pour réduire mon exposition au pollen ?
La meilleure façon d’échapper à une réaction allergique est d’éviter de s’exposer à l’allergène qui nous rend malade. Bien sûr, dans le cas des allergies saisonnières, il est impossible d’éviter complètement le pollen, mais il est possible de réduire son exposition pendant la saison des allergies.
La densité de pollen dans l’air est généralement plus élevée le matin et lors de journées chaudes, venteuses et sans précipitations. Elle est souvent plus faible lors de journées fraîches accompagnées de précipitations. Plusieurs services de prévisions météorologiques communiquent de l’information sur la présence de pollen dans l’air (indice pollinique ou prévisions allergies), ce qui peut être utile pour guider vos choix d’activités extérieures. Toutefois, sachez que ces données ne sont pas parfaites, car elles sont basées sur de l’information provenant de capteurs qui peuvent être à de nombreux kilomètres de l’endroit où vous vous trouvez.
En plus de bien planifier vos activités extérieures, voici quelques autres trucs pour réduire votre exposition au pollen :
- Gardez les portes et fenêtres fermées pour limiter l’entrée de pollen dans la maison et la voiture.
- Si vous avez un échangeur d’air, nettoyez régulièrement ses filtres, car ils peuvent laisser entrer du pollen dans la maison.
- Après une activité extérieure, prenez une douche ou un bain pour éliminer le pollen qui se serait déposé dans vos cheveux, sur votre corps et vos vêtements. Changez de vêtements et de chaussures.
- Utilisez un aspirateur qui contient des filtres HEPA pour capter les fines particules de pollen qui seraient entrées dans votre maison. Changez les filtres régulièrement.
- Ne faites pas sécher vos vêtements et votre literie dehors.
- Laissez à quelqu’un d’autre le soin de tondre le gazon et de faire l’entretien extérieur du terrain si vous êtes allergiques aux graminées.
- Apprenez à identifier l’herbe à poux et arrachez-la avant qu’elle ne fleurisse.
- Faites régulièrement une toilette nasale avec une solution saline pour éliminer le pollen qui aurait pénétré dans les voies respiratoires supérieures.
Plusieurs types de médicaments sur ordonnance et en vente libre sont disponibles pour soulager les symptômes d’allergies saisonnières. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien si vous avez besoin d’aide pour choisir celui qui vous convient le mieux.
Si vos allergies sont très incommodantes, il est possible de suivre un traitement de désensibilisation aux allergènes respiratoires les plus courants. Pour en savoir plus sur ce traitement, parlez-en à votre professionnel de la santé.
Votre pharmacien, votre allié contre les allergies saisonnières!
Ne laissez pas les allergies saisonnières gâcher vos activités extérieures. Informez-vous auprès de votre pharmacien à propos des solutions efficaces qui existent pour vous soulager. Dans certaines provinces, les pharmaciens peuvent prescrire des médicaments contre les allergies saisonnières. N’hésitez pas à lui demander conseil!
Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.